Présentation du stage
Benjamin Macke aime "faire sonner les choses", que chacun fasse sonner son instrument et trouve sa place dans un collectif. Jouer pour un film permet "d'oublier de réfléchir", réfléchir à ses doigts, réfléchir aux notions théoriques... On cherche plutôt à se libérer, se décomplexer par rapport à l'improvisation, chacun mettant son bagage culturel et technique au service de l'image et du collectif. C'est une formation basée sur l'oralité, complémentaire à l'enseignement habituel de la musique. Ainsi donc, beaucoup de choses se font à partir d'improvisations. C'est un grand mot qui fait souvent peur mais c'est en fait un moyen d'expression dont chacun est capable s'il est en confiance.
Déroulement
Plusieurs manières de travailler : improvisation libre, improvisation sur les films en solo, en duo... tutti, avec des extraits très courts puis, de plus en plus longs... voire proposer un ciné-concert complet sur des sessions plus longues. Et surtout, on s'enregistre et on se réécoute tout au long des exercices pour apprécier sa musique avec un peu de recul. On peut comparer les prises, essayer des montages et aussi repartir avec son travail.
Objectifs pedagogiques
Le but de ce stage n'est finalement pas d'apprendre à jouer pour les films muets, car peu d'élèves auront l'occasion de pratiquer régulièrement cette discipline. Mais la posture de Ciné-concertiste ouvre tout un tas d'horizons :
- apprendre à réellement interpréter la musique avec sa personnalité musicale. Des exercices basés sur le "paysage sonore" permettent de mettre de coté les paramètres notes et rythmes, pour s'intéresser à tous les autres : intentions, attaques, soutiens, nuances...
- apprendre à raconter une histoire aves sa musique, se créer ses propres images quand le film n'est plus là.
- s'ouvrir de façon pratique au monde de l'harmonie. Chaque accord a sa couleur et crée un sentiment qui lui est propre.
- s'ouvrir les oreilles à des sonorités inhabituelles, une musique pas toujours lisse et harmonieuse...
- apprendre à jouer ensemble en improvisant, s'écouter, se chercher et surtout raconter quelque chose, en prenant la place et en laissant la place.
Pour qui ?
Ouvert aux musiciens de tous horizons, de tous instruments, voix comprise. Il n'est pas nécessaire de connaître le solfège. Non adapté aux personnes commençant un instrument.
(Ciné-concertiste)
Issu d'une famille de musiciens d'harmonie, il pratique les percussions classiques pendant 12 ans. A 15 ans, Benjamin s'oriente plus particulièrement vers la batterie et le jazz. C'est également à cette époque qu'il découvre les musiques traditionnelles. Il anime ses premiers bals et à 18 ans, il adopte l'accordéon diatonique qu'il apprend en autodidacte et au fil des rencontres. Musicien professionnel depuis 2004, Benjamin est à la base de plusieurs projets : Shillelagh depuis 2002 et le collectif Muzikaciné depuis 2010, qui est un collectif dédié au Ciné-concert et à la musique de film. Depuis 2013, il co-dirige avec Pieterjan Van Kerckoven, le Grand Orchestre Transfrontalier : un orchestre de bal folk réunissant 20 musiciens de part et d'autre de la frontière franco-flamande.